Quel titre obscur, vous ne trouvez pas ? Pourtant il reflète exactement ce qu’a été pour moi la naissance et l’évolution de ma trilogie « Des proies pour l’ombre » (ou DPPO, c’est plus court).
Je vous explique tout ça ! Profil jardinier
Dans le jargon de l’écriture, je fais partie de ce qu’on appelle les « jardiniers ». C’est-à-dire que je plante la graine (l’idée de départ) de mon roman et que je la regarde pousser au fur et à mesure que j’écris. Je ne suis donc aucun plan et parfois je ne connais la fin de mon histoire qu’en arrivant à la moitié de la rédaction (le travail de correction ensuite est important pour vérifier la cohérence). C’est ce qui explique, aussi, mon incapacité à jauger la taille finale de mon histoire ; j’avise selon la progression.
DPPO : la graine
Tout a commencé avec un appel à nouvelles des éditions Laska en 2012. Niveau thèmes, on avait le choix entre 4 pistes : western, pirates, Highlands et vikings je crois, mais pas sûre. Bref. Pendant que ma partenaire de plume Émilie Milon planchait sur les prémices de sa super série Créatures de l’Ouest (ouaip, elle a choisi le western), je suis partie du côté des Highlands.
Les éditions Laska étant spécialisées dans la romance, la nouvelle devait bien évidemment être… de la romance. Vous suivez, c’est bien ! J’ai donc fait connaissance avec Keith, qui a fait connaissance avec John, puis Beth a tapé l’incruste, sans oublier White Mist Hall, le manoir de cette dernière. À ce moment-là, j’arrivais au bout du nombre de s.e.c. imposés et à moins de bâcler la fin pour en faire une histoire sans intérêt, j’ai compris qu’il me faudrait un petit peu plus de place pour développer l’intrigue. Cette genèse est la raison pour laquelle la romance entre Keith et John est le point de départ de la série. DPPO : l’arbre
Cette révélation acceptée, j’ai abandonné l’AT tandis qu’Émilie, elle, le remportait dans sa catégorie avec sa nouvelle « L’Ijiraq » (puis comme elle est un peu comme moi, 2 autres tomes ont suivi).
Résignée, disais-je – ou plutôt convaincue – je me suis remise à DPPO, qui ne s’appelait d’ailleurs pas comme ça mais juste « Il pleuvra sur la lande » aka « La lande ». J’ai écris, j’ai écris et puis la romance (un peu contre nature pour moi en tant que genre) a laissé la place à de l’aventure (chassez le naturel…). Mais comme j’ai aussi un petit cœur tout tendre, y’a quand même un peu d’amour dans l’air. À noter que je n’ai trouvé la fin de l’histoire qu’en arrivant au tiers du bouquin, et que cette fin m’a été inspirée par Manau et leur chanson « Un mauvais dieu ». (Oui j’adore Manau dont je suis encore l’actu.) DPPO : la forêt
Mais voilà. À un moment dans l’histoire débarque Shane, et avec lui toute la famille Stratton.
Et là bam ! c’est la cata. Petite parenthèse : j’ai toujours, dans mes histoires, un personnage censé n’avoir qu’un rôle tiers qui débarque avec ses gros sabots en me « disant » qu’il est capable de beaucoup plus si je lui donne sa chance. Dans « Le Choix de la Gargouille », c’était Nick. Dans « La lande », ça a été Shane. Mais le pire de tous ça a été Eagle ; ça fait 15 ans qu’il squatte ! Fin de la parenthèse. J’en reviens à Shane. Monsieur, donc, a décidé d’être finalement pas si tête à claques que ça et d’avoir en prime une fratrie intéressante. Si vous ne savez pas, les Stratton sont une famille de chasseurs occultes. Chaque enfant est entraîné et éduqué depuis l’enfance à chasser un type de proie : hématophage, métamorphe, aquatique, nécrophage… Au début chasseurs solitaires, les Stratton ont fini par devenir une organisation internationale avec des moyens très importants. Mais c’est une ambiance assez spéciale chez Shane, tellement qu’en arrivant à la fin de « La lande », j’ai commencé le tome 2 centré sur sa famille, avec la certitude qu’un tome 3 suivrait. De Il pleuvra sur la lande à DPPO
Quand on part sur une nouvelle et qu’elle devient un roman puis une série, il faut trouver un titre à cette dernière. Normalement les titres me viennent vite, parfois même avant l’écriture. Cette fois, ça a été plus compliqué. Dans ce genre de cas, faire un brainstorming est une bonne chose, ce que j’ai fait avec l’une de mes sœurs. Je ne me rappelle plus très bien le cheminement de notre pensée ni comment on en est venues à partir sur les expressions. Le fait est qu’on a opté pour « lâcher la proie pour l’ombre ». Ainsi est née ma série « Des proies pour l’ombre », avec au cœur de l’intrigue une personne qui, à un moment de sa vie solitaire, a lâché la proie pour l’ombre, entraînant dans son monde d’illusions des centaines de vies.
« Des proies pour l’ombre » a eu la chance de connaître une première vie, chez les éditions Flammèche, avortée par la fermeture de la maison fin 2017. Cette année j’ai tenté l’envoi à 4 maisons d’édition. Si la série est refusée partout, elle paraîtra en auto-édition afin que les lecteurs qui attendent le dernier tome puissent l’avoir. Alors, elle marquera la fin de mes publications en auto-édition, et sans doute la fin de toutes mes publications.
Mais ça, c’est une autre histoire. En attendant, je compte bien vous reparler de cette série qui a encore des secrets à révéler !
Dana B. Chalys
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