Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un projet sur lequel je suis tombée sur Twitter et qui m’a assez intriguée pour suivre son évolution de très près : Pangar. Pangar : c’est quoi ? Une ambitieuse aventure littéraire de Fantasy interactive et vidéoludique. Pangar est donc un roman de Fantasy dans lequel le lecteur sera aussi acteur. Il pourra choisir son itinéraire dans ce vaste monde au background étoffé par une encyclopédie illustrée, des fiches personnages, des descriptions de lieux, etc. Si le lecteur pourra choisir et donc agir, le mode qui m’intéresse le plus à titre personnel est le mode Aventure qui permettra d’explorer l’univers de Pangar. Fouiller les univers c’est mon dada, c’est pour ça que je travaille sur le mien depuis 15 ans. Même quand je jouais à des MMORPG je préférais faire des quêtes pour découvrir les secrets du monde plutôt que de taper sur des mobs (je m’ennuie très vite). Pangar : le cadre Tout ça c’est bien beau mais l’univers de Pangar, ça ressemble à quoi ? Pour répondre à cette question, je vous copie la présentation officielle du compte Twitter du projet : « Griffons & dragons se disputent la suprématie du ciel, tandis qu'au sol le sang coule pour la défense ou la conquête du royaume de Lantardie. Une terre où se heurtent acier et complots, que rehausse une pointe de magie dans la droite lignée des classiques Fantasy. » Autre point qui m’a plu, en grande amoureuse des créatures fabuleuses, c’est la possibilité de se choisir un griffon pour compagnon. L’équipe a même lancé un petit jeu sur Twitter pour laisser le hasard provoquer votre rencontre avec le Keljär, le Verroi Cendré, la Brémice ou le Coursier de Cellians, l’once des cieux. Je suis tombée sur le Keljär qui m’a séduite immédiatement (le style littéraire de la fiche de présentation y étant aussi pour beaucoup mais je vous en parle après). Envie d’en apprendre plus sur ces magnifiques animaux ? C’est parti ! Pangar : les griffons Quatre races nous sont présentées, ayant chacune des particularités bien distinctes. L’équipe a eu la gentillesse de me fournir toutes les images et de m’autoriser à diffuser les présentations. Ces dernières étant relativement longues (pour un article de blog, j’entends), je vais me contenter de vous partager des extraits représentatifs de chaque griffon. Vous pourrez ainsi découvrir le style littéraire du projet Pangar. Attention, c’est quand même un peu long ! Le Keljär « Plus impénétrable encore que son armure, l’indifférence du keljär est un récif contre lequel les charges viennent se fracasser : il en suffit d’un pour que les hommes vacillent, de trois pour que les chevaux paniquent, de cinq pour que les drakes refluent.[…] les lignes de keljärs se distinguent à leur dégoût du recul, à leur force qui s’enracine dans l’inéluctable certitude que l’adversaire pliera le premier.[…] Ainsi l’archer submergé remercie-t-il les cieux d’avoir envoyé ce protecteur qui érige un rempart partout où il se pose. Quant au fantassin, il apprend à céder place nette devant ce mastodonte qui plonge moins qu’il ne choie dans la mêlée. » « Si la pierre pouvait enfanter, le keljär serait son fils ; si le Nord devait s’incarner au creux d’un blizzard, le keljär serait son avatar. Barrière de chair comme l’Estandel est barrière de roche, ce colosse parmi les griffons dépasse le bœuf au garrot, le cheval aux quintaux, et l’on s’en demande comment pareille sculpture de muscles s’arrache à l’emprise du sol. D’entre toutes les races connues de l’Homme, voici la plus habile de ses jambes : la physionomie du keljär en fait un grimpeur que les ailes achèvent d’assurer, d’une brève impulsion accompagnant le bond vers la prochaine corniche, la fuite d’un promontoire qui s’est dérobé sous sa lourdeur. » « Sa fidélité est un bouclier qui jamais ne se fend. Les galons font alors piètre muraille, face à un keljär offusqué par la main ou le ton qui se hausse sur son chevaucheur : il n’est de général plus respectable à ses yeux que le fringant lieutenant dont il s’est épris, ni de loi assez haute pour l’en éloigner. » « Il siège dans son tribunal une idée de justice assez pure pour en faire le blason de Sendel : nulle balance plus exacte qu’un cœur de keljär, nul instrument plus précis que son jugement. Certains prétendraient même que sa boussole d’équité peut orienter les choses du commerce sur le vrai Nord ; négociants et financiers en vinrent à frapper de serment toute transaction effectuée sous son égide, et à requérir du premier escadron royal la présence de cet huissier qui étrangle les platitudes des mauvais payeurs dans leur gosier. » « Quant aux camarades légionnaires, les matois d’entre eux s’octroient un passe-droit sur ses engrenages de conscience : on lui déplore une faiblesse envers les douceurs qu’une clémentine soigneusement épluchée comble volontiers, et une autre envers les caresses dont un bras vigoureux saura faire avantage. » Le Verroi Cendré « Son impavidité se lit dans son plumage : statue noire parmi les neiges aveuglantes de son domaine, le verroi paraît hurler au monde entier de venir le défier en combat singulier. Sans doute n’a-t-on pu concevoir meilleur emblème, pour la Lantardie renée de ses cendres, que ce griffon qui préfère mille morts à une humiliation, qui choisira de rompre mais jamais de plier. » « Une inaltérable soif d’héroïsme pousse ce griffon au-devant de la gloire et du sacrifice ; tomberait-il d’un coup fatal qu’il s’écraserait dans les rangs adverses afin de les clairsemer. Serait-il privé de son chevaucheur, ou déchu de ses ailes, il ferait aussitôt de son corps une barricade pour les troupes au sol. Première des races à s’être ralliée au cri de l’Humanité, elle serait la dernière à s’en détourner : le verroi chérit la patrie plus près de son cœur que certains chevaliers, et nombreux les admirateurs à leur prêter une noblesse toute proche du divin. » « La morphologie chasseresse du verroi est à la griffonnerie ce que le prologue est au récit : il ne fallut qu’un regard à l’Homme pour sonder le potentiel de cette bête nerveuse et déliée, fière de poitrail, hautaine d’encolure. Par ses iris de l’orange au rouge vif, brille cet appétit pour la vitesse plongeante et les manœuvres serrées, qui devait voir le griffon se décrocher des cieux comme une dague de foudre ou de suie. » « Qu’il décolle contre un rival ou pour embusquer un chamois, le verroi se commande par sa matriarche, la seule femelle à entretenir deux mâles consorts – la seule qui puisse séparer le vainqueur du vaincu. La victoire d’un corps sur un autre trempe certes dans les remous du hasard, mais c’est au griffon dont la vaillance n’aura pas été fissurée que revient la victoire sur l’esprit. » « Le bruit court que les verrois se réservent à ceux chez qui chaque acte est une preuve, et il en fut qui abandonnèrent leur chevaucheur au discrédit pour avoir insulté le devoir. Plus qu’aucun autre griffon, le verroi est serment. » « Ce n’est pas le chevaucheur qu’aime le verroi ; c’est la race humaine toute entière. Son brasier légendaire s’éteint sitôt qu’un enfant en approche la main, et il ne se trouve pas de nourrice surpassant un verroi lorsque la progéniture de l’Homme est confiée à sa garde. Au risque d’en faire un piètre patrouilleur, citadins et campagnards aiment à croiser ce griffon fasciné des métiers, absorbé par la tournette d’un potier, enivré par l’effervescence des marchés. » La Brémice « La moindre bourrasque lui est une issue – le moindre trou d’air un refuge. Baladine qui lit dans le vent comme d’autres lisent dans l’encre, la brémice australe a cette grâce presque trop diaphane pour survivre aux secondes. Tout au plus la vue se fissure-t-elle d’un éclair anthracite quand ce griffon la transperce avant de s’évanouir derechef, sur un ascensionnel dont il avait pressenti la ponctuation. » « L’élégance qui cueillait le charme alentours devient vertige face à cette meute de lévriers lâchée sur la gorge d’un dragon – et s’esquisse la raison qui leur fait surnom de « poignards ailés. » Son bec s’enfonce dans les chairs ; déjà les courants l’ont soustraite à la riposte. » « La brémice est de ces beautés meurtrières que l’honneur indiffère, que la gloire laisse de marbre. Une traînée de victoires silencieuses attend le chevaucheur assez téméraire pour courtiser ses talents. » « Aux précautions dont elle voile ses activités, il semblerait que la brémice couve quelque mystère plus terrible que ses œufs. Sur ses quartiers plane un parfum d’énigme qui s’évente dès qu’on le respire ; quiconque y pénètre ne peut saisir qu’un friselis de plumes empressées avant de se sentir intrus parmi les statues. Son masque est d’une épaisseur telle que les érudits la crurent longtemps muette, et il fallut tout le parjure de chevaucheurs comme assermentés à leurs montures pour porter preuve de son ramage. » « Sans doute l’aura délétère d’Alnorr leur a-t-elle inoculé cet intérêt pour le profane, le déterré, le délaissé ; les brémices hantent les ruines, se perchent sur les antiques frontons étranglés par le lierre, remuent des souvenirs qui préfèreraient demeurer enfouis. Les hommes qui les suivent dans leurs escapades en reviennent avec une ombre dans le regard – l’ombre de celui qui a vu, et veut encore voir. » « Camaïeux de suies et de nuits sans autre étoile que ses iris violâtres ou mauves, les brémices ont cette troublante assurance qui croît partout où les soleils renoncent à régner : dans les nuées de plomb et les anfractuosités des à-pics, sous les nappes de brouillard et les canopées suffocantes. » « Ainsi le commandement légionnaire a-t-il constitué des unités de brémices vouées à la traque des sorciers renégats, des monstruosités innommables, dans les abcès de magie instable et les méandres où la fougue s’embourbe puis disparaît. Nul ne songerait à servir dans ces enfers où la flore est un poison, la faune un assassin – nul, sinon les damnés qui en ont fait leur foyer. » « Il se raconte toutefois que l’habileté leur est loi, et qu’une brémice vaincue à son épreuve récompense le méritant de quelque colifichet trop tentant pour sa serre chapardeuse. » Le Coursier de Cellians« Son existence touchait à la légende, ses apparitions au miracle, et il faut encore que sa blancheur moutonneuse s’empièce sur le drapé du ciel pour croire au coursier. Preste dans sa timidité, leste dans sa félinité, ce griffon aura longtemps su se camoufler derrière le paravent des mythes dressés par les montagnards. » « Mais la Lune toujours advient, et avec elle son champion qu’annonce un vrombissement véloce planté au milieu du silence : le griffon arpente cette noirceur qui lui est clarté, son œil d’éternel assoupi alors ouvert sur ce qui bruisse et fouisse à l’abri des pierres, des branchages, de l’obscurité reine qui l’a couronné roi. Et aussitôt un poursuivant repère-t-il ce messager que le vent n’articule jamais qu’avec une syllabe de retard, le coursier se coule dans l’invisible de l’hiver coiffant les toits du monde, creuse le coton dont il enveloppe alors son chevaucheur et sa précieuse cargaison. Leçon de sagesse que ce griffon qui a fait de la prudence son pouvoir – qui se dérobe à tout, sinon à son devoir. » « Le cœur du coursier a la tendresse d’une neige nouvelle-née ; la moindre trace lui serait une navrure. En sa présence les bouches deviennent des moufles, et les mots des flacons de cristal qu’on ne se pardonnerait de laisser choir à grand bruit. La mère avisée invite ainsi dans sa demeure ce griffon que nimbent la torpeur, les heures de douceur. Suffit de remplumer une peluche à son effigie, le galopin qui le serre contre sa poitrine se découvre une délicatesse d’angelot, et sa chambre, des allures de nef où la parole ne s’élève pas plus haut que le murmure. Les généraux répugnent donc tout autant à faire couler le sang du coursier que le coursier à faire couler celui de l’ennemi : dans sa livrée d’ingénu léopard survit une innocence qu’on ne voudrait tacher de rouge. » « Si la valeur des outils se mesure à leur finesse, celui-ci atteint l’éminence par son intelligence. Aurait-on étudié les autres griffons à travers son prisme, il eût été douteux qu’une lumière les traversât seulement ; le coursier ne sauva ses cousins de l’idiotie qu’en se gardant d’être découvert le premier. » « Sied donc de lui prêter une robe plutôt qu’une livrée : ses ailes s’ouvrent avec cette retenue réservée aux matières trop nobles pour fréquenter les épines, les clous, les branchages, et l’on n’a qu’à se munir d’une fourchette pour que ce volant blottisse sa voilure contre ses flancs. » « Quant aux âmes récompensées par une tectrice, il se jalouse la légèreté de la prose qui en jaillit lorsque l’encre l’abreuve : d’aucuns y verraient un remède souverain à l’épuisement des expressions, à la fatigue des sentiments, et on lui devrait les lettres les plus aériennes qui fussent jamais écrites. Il subsiste chez ce griffon une part du rêve que la réalité toujours s’emploie à briser, un fragment d’idéal si tendre et si fragile qu’il en est devenu immense – et indestructible. » Pangar : l’équipe Les fiches de présentation, ainsi que le roman « Les Serres du Griffon » à l’origine de Pangar, sont écrits par Maxime Duranté qui peaufine son univers depuis une dizaine d'années. Collabore avec lui à la plume l'autrice Marion Roudaut pour la rédaction des aventures (et la communication !). Côté illustrations, ce sont les œuvres de JustoKazu, KuroeruK et Noiresetoiles que nous pouvons admirer. La bande son est quant à elle signée Doryan Soulivet. Pangar : quand et comment ? Il sera possible de lire et de jouer sur PC, tablette et smartphone dès le printemps 2020. N’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter du site Pangar.fr pour avoir toutes les nouvelles.
Moi c’est déjà fait !
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