Mon premier carnet d'écrivain

Bonjour tout le monde !
 
Dans sa newsletter du 21 mai, l’autrice Cécile Duquenne lançait le hashtag #MonPremierCarnetdEcrivain en proposant aux personnes qui le désiraient de partager sur les réseaux sociaux des photos ou vidéos de leur premier carnet d’écrivain. L’idée m’a séduite, j’ai donc décidé de vous présenter mon premier cahier avec plein de choses dedans !
​C'est parti !

Le fameux premier carnet !

Ci-dessus, donc, mon premier cahier sur lequel j'ai commencé à écrire l'année de mes 15 ans. 16 années de bons et intensifs services qui l'ont cabossé et déchiré car oui, je m'en sers encore aujourd'hui. La raison ? C'est que ce carnet d'écrivain contient une bonne partie des bases de mon univers des Chroniques des deux Terres !
​Eh ouais.

Ça me fait mal au cœur de le voir comme ça !

C'est bien beau, tout ça, mais qu'est-ce qu'il y a concrètement dans ce carnet ?
En route pour la visite guidée ! 

Temps qui passe et danse des sabres.

Les premières choses qu'on trouve, ce sont des feuilles volantes, parce que mes carnets sont, dans 90% des cas, des dossiers contenant des feuilles volantes.
Ici, vous pouvez voir la chronologie du premier tome de ma trilogie Réminiscence : Le secret d'Abandhone.
Quand j'en ai commencé la rédaction, je n'avais pas de chronologie. Le problème est que ce tome 1 est un road-trip sur plusieurs centaines de kilomètres, avec des moyens de transport variés et, surtout, une armée ennemie qui se déplace en parallèle. Je suis donc venue à la chronologie assez vite, mais celle que vous voyez là a été rédigée au propre à la fin du tome 1.
Derrière, vous pouvez voir une illustration. Il s'agit d'un fanart d'Awana, mon héroïne, dessinée par la talentueuse Joséphine Cavène-Perez, autrice de la trilogie des Lames d'Argent. Cette illustration représente la "danse des sabres" qu'Awana doit exécuter sans vraiment savoir comment elle s'est retrouvée là, mais qui va grandement améliorer sa technique de combat. C'est tout Awana : tu la fais danser, elle ne pense qu'à bastonner !

Adaptation de noms pompés sur de vieux générateurs. Ah, c'était le bon temps !

On arrive ensuite aux personnages !
Vous noterez ma concision dans mes "fiches", détail qui n'a pas changé depuis. Un nom, un prénom, un âge et hop ! j'ai mes persos principaux. Je dis ça, mais en vrai si j'écris aussi peu de choses sur support physique c'est que je consacre énormément d'espace mental à mes personnages, et ça m'arrive même durant les repas de buguer 10 mn parce que je me passe une scène sur la toile blanche de mon esprit.
Il faut savoir que dans ma tête c'est une vraie salle de cinéma mais version 5D, avec des angles et des effets caméra, différents plans, du son, de la lumière, des couleurs, des pensées de personnages, des ressentis, de l'audiodescription (je me raconte certaines scènes en plus de les voir), des odeurs, tout ce qu'elles évoquent, et la sensation de toucher. (C'est normal, d'après une étude, alors tant mieux !)
Mes phases d'écriture vont de paire avec ces passages mentaux qui me permettent de tester le scénario d'une scène en changeant un ou des détails à chaque fois, jusqu'à ce que j'obtienne le meilleur déroulé possible.
Avec mes personnages, c'est pareil. Dans ma tête ils font pleiiiin de choses différentes, si vous saviez. Mais au final, il ne reste que celles présentent dans mes histoires (et croyez-moi, vaut mieux). Ce procédé me permet de mettre mes personnages dans plusieurs situations (mentales) et de voir comment ils réagissent, de mieux comprendre leur psychologie et leur manière d'appréhender les choses. 
C'est la technique la plus efficace pour moi, parce que les fiches personnages comme celle qui suit, de 3 pages avec plein de détails, ça ne me dit pas qui est mon protagoniste. Pour moi, ça a la même utilité qu'une liste de courses.

Test de fiche personnage détaillée pour Awana.

Passons à la suite !

Quand on parle de liste, en voilà une bien utile !

Ça, c'est quelque chose que je fais systématiquement avant d'écrire : une liste de noms et prénoms, plus ou moins longue selon le roman. Ça m'évite durant la rédaction de bloquer sur le nom d'un perso secondaire ou tertiaire.
Réminiscence, c'est une grosse trilogie, avec beaucoup de monde, avec pas mal de spin-off possibles, ce qui donne 3 pages de noms, avec des annotations à côté de ceux utilisés (et un cerf qui crache du feu. Avouez c'est classe, un cerf qui crache du feu !).

Ensuite, il y a des croquis :

Ville construite à flanc de falaise.

La citation "La différence entre la réalité et la fiction, c'est que la fiction se doit d'être logique..." doit avoir été notée de mémoire si je n'ai pas mis le nom de l'auteur.
Si quelqu'un le connaît, je suis preneuse.
Les chiffres, je ne sais pas ce qu'ils représentent. Des pixels peut-être ?

Croquis pour les tenues d'Awana. La robe est disponible en version finale ici !

J'aurais dû faire des études d'architecte...

Plan de la propriété d'une grande famille du roman, qu'on voit dans ma nouvelle "Les lamentations du désert" (que je vais republier bientôt).

Où es-tu ? Je suis là !

Croquis du hall d'une chancellerie où se trouvent mes héroïnes. J'en avais besoin car un gros dragon va défoncer le plafond et séparer le groupe. Ça m'a permis de visualiser la position de chaque protagoniste. 

Vous aimez les énigmes en langue bizarre ?

Dans mon carnet, y'a aussi des énigmes et des traductions en kalega. Qui dit Fantasy dit langue inventée. Enfin non, je n'ai pas inventé une langue, je ne suis pas linguiste. J'ai juste inventé des mots et des signes alphabétiques.

L'alphabet kalega, ça ressemble à ça !

Si vous regardez bien la photo précédente, vous verrez le nom de mes deux personnages de cœur : Eagle et de Sorata. Petit close-up pour prouver que ces deux-là tapent l'incruste dans Réminiscence :

Tala est un personnage qui apparaît dans deux nouvelles disponibles en lecture gratuite : La Dame de Venise et la Valse du Chien Noir. Tala, c'est la rencontre entre le fantastique et la SF, puis entre la SF et la Fantasy. Elle représente également le lien entre Eagle et Sorata d'un côté, et Awana and co de l'autre.

Ensuite, on arrive aux chevaliers !

Oui, y'a pas mal de chevaliers !

Vous vous souvenez de ma loooongue liste de noms au début ? Bah voilà à quoi elle sert.
Là, je n'ai rien à dire à part que j'aime de tout mon cœur mes Princes Indociles parce qu'ils portent bien leur nom, et heureusement.

Je termine ce carnet (mais pas l'article) avec des infos utiles pour les gestes du quotidien. "Les filles" fait référence à mes héroïnes. Autrement, même les hommes se lavent et prennent soin de leurs cheveux parce que ça évite quelques désagréments.

La crache-poussière est une saloperie, mais bien utile.

Voilà un aperçu de tout ce que contient ce carnet. Même s'il y a des infos devenues inutiles, des noms à changer, des événements qui n'auront finalement pas lieu, la majorité des informations reste d'actualité.

​Pour compléter ce petit tour, je dois vous parler d'un autre cahier : celui de la mythologie de mon monde. Du moins, de l'ancienne mythologie.

Carnet nommé "Prohibited Book" en hommage à Luis Royo sur les œuvres duquel j'étais à fond, et parce que cette mythologie est interdite dans le roman.

Florilège de déesses ci-dessus.

Et de dieux.
​Le tout chapeauté par lae Dieuesse des déesses et des dieux Amõne-dï, créateurice suprême.

Et pour finir, pour de bon cette fois-ci, les légendes du monde sur papier vieilli au café par mes soins.

Y'a pas à dire, je m'amusais déjà beaucoup à l'époque, et ça n'a pas changé.

Voilà pour mon premier carnet d'écrivain !
J'espère que la visite a été agréable et vous aura permis de mieux comprendre ma manière d'écrire. Si par moment je raconte un peu ma vie, c'est parce que l'écriture y tient une place prédominante, il m'est donc assez difficile de parler de l'une et pas de l'autre. 

Et vous, il ressemble à quoi, votre premier carnet d'écrivain ?